La maison et son histoire

Placée au cœur d’un site naturel exceptionnel, la Basse-Flourie, Malouinière du début du XVIIIème siècle, offre une vue maritime spectaculaire sur les couleurs changeantes de la Rance et la cadence des marées.

Idéalement située à quelques encablures de Saint-Malo, son parc de cinq hectares, tout enclos de murs, descend en pente douce sur l’anse de Troctin.

Exposée plein-sud, la propriété est protégée par de hauts contreforts à marée qui la placent en surplomb de la grève.

Toute l’architecture de ce lieu chargé d’histoire est empreinte de raffinement, à l’image de son bassin circulaire orné d’une paire de Dauphins ou de son dédale d’escaliers en granit qui ponctuent les sept niveaux du domaine. […]

 

Les anciens propriétaires
de la Basse-Flourie

Même si nous ne connaissons pas précisément le premier propriétaire, la Basse-Flourie a abrité plusieurs familles renommées. Ainsi, les Legrand de Vergoncey, d’origine normande alliés avec les Lefer de la Saudre, famille d’armateurs malouins réputée dans la guerre de course dès la fin du XVIIème siècle seraient les premiers propriétaires connus.

Autre propriétaire de renommée, Benjamin Dubois, constructeur du chantier naval du Mont-Marin, d’où sortirent de nombreux navires armés pour la guerre d’indépendance américaine, a acquis la maison en 1784 pour sa fille Elisabeth. Le capitaine de vaisseau (et futur contre-amiral) Pierre Bouvet de Maisonneuve, adjoint du grand Robert Surcouf, fait également parti des illustres propriétaires de la Basse-Flourie. Il a acquis la maison en 1814 et y écrivit ses mémoires. […]

La maison et son histoire

Cette maison « des champs » fût édifiée au temps des Corsaires par des armateurs de Saint-Malo. Trop à l’étroit dans la vieille ville, ces « Messieurs de Saint Malo » trouvèrent refuge dans des résidences de prestige à l’architecture sobre, témoignage de leurs gains fabuleux issus de la course et du négoce.

Le plan rectangulaire de la Basse-Flourie est typique des Malouinières par la sobriété et la rigueur militaire de ses lignes. Ses lucarnes en pierre de Caen et décorées de pommes de pin y ajoutent de la douceur. Son toit « à la Mansart », singulier, est inspiré par l’ingénieur du Roi Soleil et adjoint de Vauban, Garangeau.

Au bout du parc, apparaît, à travers les bosquets, un petit pavillon au toit pointu portant le joli nom de « Folie », jaillissant devant la Rance telle la proue d’un navire. 

Les anciens propriétaires de la Basse-Flourie

En 1857, la malouinière passe aux mains de Paul Quemper de Lanascol, avocat à la Cour Impériale de Paris. Il la restaure, la renomme « La Floride » et y plante des végétaux d’essences exotiques (tulipier, liquidambar, cornouiller, agaves) en souvenir de son séjour dans les Amériques. Il appose ses armes sur le portail sud.

En 1942, la Flourie est occupée par la Komandatur allemande qui brûle une partie des parquets pour faire face à la rigueur de l’hiver.

En 1970, suite à une vente par adjudication, la propriété est divisée en deux parties, le Manoir du XVIIème et la Malouinière. La Basse-Flourie est alors un domaine agricole.

En 1987, les propriétaires actuels acquièrent la Basse-Flourie.